C’est souvent le substrat, plus ou moins bien élucidé, sur lequel poussent nos tropismes, nos goûts et dégoûts, qui module notre attention.
Dans mon chemin d’écriture, ces influences, assez diverses, j’ai dû les redécouvrir, ainsi que l’histoire de ma famille. où l’on parlait peu – ou trop. A l’inverse, c’est ce travail de recherche lui-même après que j’aie laissé derrière moi l’expression poétique adolescente, qui a représenté ma première source d’inspiration.
On retrouve cette recherche dans Communauté des parlants, mais aussi dans Œil ventriloque, voire dans Par où Or (ne) ment! tant il est vrai que notre relation à l’argent, la dette, la richesse, la jouissance ou le refus de celle-ci, sont déterminés par notre histoire singulière. On retrouvera aussi cet intérêt dans la fiche de lecture que je consacre à Cowboy de Jean-Michel Espitallier.
Ma famille compte, aux trois quarts, des alsaciens et lorrains, juifs ou protestants, dont certains devenus catholiques, d’autres libre-penseurs, et pour un quart des occitans, catholiques ou laïques, originaires du Ségala lotois.
L’identité et les cultures liées aux religions, dans une famille où il paraissait acquis (?) que chacun était libre de choisir, ont joué un grand rôle dans ma vie. Le judaïsme et le protestantisme partagent un caractère non dogmatique, où l’individu doit rendre compte à lui-même, de sa sensibilité, des orientations d’étude qu’il va prendre, de ses choix, le cas échéant de ses croyances. Plus que dans une culture catholique, peut-être, il existe un continuum entre les différents degrés d’agnosticisme, voire d’athéisme, et de foi.
Mon éducation a été surtout protestante. C’est dans cet esprit que je place sur ce site des liens avec plusieurs articles écrits pour le Forum protestant. C’est aussi pour le rappeler que, parmi les extraits choisis de Par où Or (ne) ment, se trouve un des trois poèmes consacrés à l’approche, par Jean Calvin, du prêt à intérêt, sur lequel sa position marque une rupture par rapport à ses prédécesseurs de la théologie médiévale ou des débuts de la Réforme protestante. Si l’on veut comprendre en quoi l’interprétation de Max Weber sur cette rupture garde de la pertinence, et où sont ses limites, on trouvera dans ce livre les références de l’analyse qu’en fait André Biéler.
Ma découverte de la culture juive date de l’âge adulte, elle n’est pas le résultat d’une imprégnation familiale, malgré ma généalogie, mais de recherches plus personnelles. On la retrouve dans Communauté des parlants et aussi dans oeil ventriloque, pour lequel Manger le livre, l’étude de Gérard Haddad, a été une référence importante.
Parmi les lieux qui ont de l’importance, historique ou rêvée, dans ce jeu d’influences familiales:, Strasbourg, la ville de ma mère, Paris, celle de mon père, de mes grands parents, longtemps détestée, où j’aime, désormais, déambuler, Bagnac sur Célé, dans le Lot, non loin de Figeac, où mon grand-père maternel avait installé sa famille, mais où je ne me suis encore jamais rendu, l’Yonne, le Morvan, l’Alsace et les Vosges, et un pays rêvé qui s’est révélé à moi plus récemment: l’Alsace bossue et le Westrich.
Je dois sa découverte à Michel Chantrein, et Lily Lichty. Alain Helissen et moi y avons fait allusion dans notre trilogie « transes frontalières ».
Ma famille compte plusieurs écrivains, journalistes, critiques, etc. publiés ou non, reconnus ou non, parfois à redécouvrir. C’est le cas de ma propre mère, dont ce n’est que récemment que j’ai appris qu’elle était poète. On trouvera ici une présentation de sa poésie et quelques uns de ses textes
Distinctement de l’écriture, je poursuis mes recherches sur l’histoire familiale. Ce n’est pas l’objet de ce site consacré à mes travaux littéraires. Il y aura peut-être, un jour, un site dédié à ces recherches, et au matériel recueilli, afin de les partager. En attendant, je donne ci-dessous, le nom des familles qui composent mon arbre généalogique à quatre ou cinq générations, en invitant tous ceux qui le souhaiteraient à prendre contact avec moi pour davantage de détails :
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