Vincent Wahl - Écrits

œil ventriloque

À propos

Un poème sur les mots de la nourriture, la relation, parfois difficile, avec elle., la joie d’en parler.
Oeil ventriloque Vincent Wahl

Ce livre, paru en 2008 aux éditions Rhubarbe,  commence à explorer les mots de la nourriture.

Quand on ne peut manger tout ce que l’on voudrait, comment compense-t’on ?
Le voyage va du regard à la parole, en passant par la mémoire, illustrée par décor de la jaquette du livre.

Le regard, c’est aussi voir sans toujours comprendre : deux peintres de l’énigme font ainsi irruption dans le texte, Paul Delvaux et Gérard Garouste.

Les poèmes rebondissent sur des recettes de cuisine, des histoires sur la nourriture.
Un « prompteur », qui court en bas des pages, commente, joue un peu le rôle du chœur.
Le rapport à la nourriture, du côté de l’introspection. 

Œil ventriloque fait partie de l’ensemble de recueils Rumines avec Tous les râteliers !. Il en est le versant ésotérique.

Ce qu'on en a dit

André-Pierre SYRENPapilles n°32
un composé improbable de recettes choisies dans le gratin des anciens maîtres queux, de souvenirs et de réflexions sous forme de prose poétique, de citations de Garouste ou de Bassani. Ou bien, au contraire, de ruminations de chefs, d’anecdotes d’auteurs, de recettes d’enfance... Bref, il ne s’agit pas d’une bouillie poétique à la pesante manière des escriteaux en bouts rimés, mais d’une pétillante invitation littéraire à considérer combien se répondent le regard et le goût.

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Jacques MORINDécharge 138 (mai 2008)
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Sous une couverture un peu kitch, un bon livre pour se mettre en appétit. Quoi peut faire le meilleur lien entre gastronomie et écriture ? si ce n’est en effet la langue. Vincent Wahl met à sa sauce la synesthésie qui consiste à mélanger les sensations, et à brouiller les sens. En premier lieu, le goût, pensera-t-on, or il restera à l’idée, à l’épreuve de la bouche, comme pour le vin, fortement secondé par l’odorat. Si n’importe quel fumet excite les papilles de celui qui a faim, n’importe quel mets excitera de même ses pupilles. Ainsi le regard est-il convoqué aussi bien à cette fête alimentaire. Le ventre qui crie famine est directement lié à l’œil, ses borborygmes éclatent comme les premières syllabes d’une parole barbare, mais l’habitude des repas va policer tout ce fruste discours. Vincent Wahl, né en Alsace, dans une région réputée, a eu durant son enfance des problèmes de vomissements compulsifs, ce refoulement des aliments vers l’oral. Il a tout sublimé et est devenu à la fois orfèvre dans l’écriture et artiste dans la nourriture. Il fait appel aussi à la peinture pour mieux aiguiser ses fringales, rappelle ses quêtes mycologiques en sous-bois automnaux et n’hésite pas à offrir ingérées dans son recueil recettes et savoureuses pages d’illustres devanciers comme Taillevent ou Brillat-Savarin, certainement un peu toqués aussi. Un livre inclassable qui sied parfaitement aux éditions Rhubarbe.
Gertrude MILLAIREFrancopolis (juin 2008)
Ce livre ne manque pas d’originalité, autant par son propos que par sa mise en page. C’est vraiment un divertissement de se promener entre ces pages. On s’y promène pour la poésie, pour les encadrés de recettes ou d’extraits sur la gastronomie et ce qui m’amuse beaucoup aussi, pour suivre l’énoncé de la dernière ligne... sur chaque page qui joue admirablement avec les mots.

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Alain HELISSENLe Mensuel littéraire et poétique & Poezibao
Tu as les yeux plus gros que le ventre, me disait ma mère tandis que j’entassais dans mon assiette fortes louchées de hachis parmentier. Vincent Wahl, quant à lui, déclare que son estomac a été, durant sa jeunesse, l’otage de sa mère. Au point que tous les trois mois, il vomissait le matin pour observer une diète le reste de la journée. C’est par cette anecdote que commence son livre. Rassurez-vous, la suite est plus engageante. Un conseil, prenez soin de vous nourrir avant d’en entreprendre la lecture. Car ici, la langue ne quitte pas la cuisine et, à force de lire menus, recettes ou autres références gastronomiques, vous risqueriez de vous mettre en appétit. [...]

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Alain JEAN-ANDRÉLa Luxiotte.net
On lit ce recueil poétique comme une fantaisie. Une fantaisie, c’est-à-dire une œuvre d’imagination qui se joue des règles formelles et s’accorde beaucoup de libertés. Ici, les poèmes se mêlent aux recettes, aux saynètes, aux citations savoureuses, comme dans un collage surréaliste. Mais on y livre aussi des souvenirs d’enfance ou d’âges plus avancés, avec un humour certain et un « esprit d’escalier ou plutôt / d’arrière cuisine / de marmiton assoupi dans la hotte (…) ». [...]

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L'Année poétique 2009
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Œil ventriloque, est, comme I'on dit "tout un programme". Publié en 2008 par les récentes et délectables Éditions de la Rhubarbe, ce livre goûteux et long en bouche révèle une écriture inventive et ambitieuse, à mille lieues des habituelles évocations exténuées de la blancheur, du silence et du vide. Encyclopédiste souriant des infinies ressources de I'art culinaire, Vincent Wahl, proche en cela des thématiques d'un Jean-Louis Clarac, réhabilite le plus méconnu de nos sens: celui du goût, et en explore joyeusement toutes les nuances. Un régal.
Jacky DengerLa semaine (n° 195 - 4 décembre 2008)
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L'oeil est dans le ventre et la langue dans l'oeil. Ce pourrait être le résumé d'un recueil de poésie mitonné par Vincent Wahl, alsacien de naissance, messin de coeur. Son « oeil ventriloque » paru .aux Editions Rhubarbe est un ouvrage délicieux....

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