Ce texte est un parcours poétique, une sorte d’enquête. Partant du proverbial De la musique avant toutes choses (l’Art poétique), j’y pose la question de l’encore avant la musique?
C’est une commande de la médiathèque Verlaine de Metz qui m’a conduit à m’intéresser au poète éponyme, que je lisais peu auparavant. Le peintre Max Partezana a bien voulu, pour moi, selon sa manière, déchirer, coller, recouvrir partiellement des pages des poèmes saturniens et des fêtes galantes. L’effet de foisonnement qui résulte de notre coopération a joué un rôle non négligeable dans la genèse du texte.
À travers le jeu et au-delà, s’écrit non un essai mais un authentique poème, vivant de sa vie propre, capable de faire écho à mes perplexités. La haine de la musique de Pascal Quignard offre sur le rapport à la musique, des clés d’interprétation plausibles. C’est dans une prison belge que Verlaine écrit le recueil Cellulairement, au centre, dans l’abîme, duquel, se trouve l’Art poétique. Pour Quignard, la Grotte, sanctuaire chamanique, est sonore, étouffante, effrayante et protectrice. J’ai aimé reconnaître dans la prison belge, la grotte, amplificateur et cocon, où Verlaine se défend, par la poésie, contre l’envahissement des sons. C’est sur ces traces que j’ai replacé les figures verlainiennes du masque, du candide, du clown, où les rejoignent les chamans de Quignard.
… et le travail continue. On trouvera ici des extraits d’un premier état du texte.