Ce texte est une lecture croisée de quatre livres traitant diversement du bouleversement climatique : deux romans (Dans la lumière de Barbara Kingsolver et La trilogie climatique de Kim Stanley Robinson), un essai historique (L’événement anthropocène, de Bonneuil et Fressoz), un poème (Climats, de Laurent Grisel). Ce cheminement d’un genre à l’autre m’a renvoyé au langage, aux imaginaires, à l’utopie.
L’exigence utopique me pousse à m’efforcer de m’approprier ce qui m’arrive, ou plutôt trouver la parole juste sur ce qui m’arrive. Elle me fait croire que si j’y parviens, en partant de mon point de vue singulier, j’encouragerai à mon tour d’autres à en faire autant, et que par là même je contribuerai au foisonnement créatif qui augmentera notre résilience, notre solidarité, voire notre pouvoir atténuateur de la catastrophe. Je n’en ai pas encore trouvé le chemin (extrait de la conclusion).